24 heures, 12.03.2025 >
Maxime Cottet prendra les rênes de TLML en mai, non sans expérience des contextes tendus, notamment à Crans-Montana.

En bref:
Maxime Cottet sera le nouveau directeur de Télé Leysin-les Mosses-la Lécherette.
Il a une vaste expérience dans la gestion des stations de ski alpines.
Il succède à Armon Cantieni et commencera ses fonctions le 1ᵉʳ mai.
Il prévoit de mener des projets ambitieux pour moderniser la station alpine.
La cure de jouvence se poursuit dans le secteur des remontées mécaniques des Alpes vaudoises. Après Martin Deburaux, 38 ans, nommé comme directeur de Télé Villars-Gryon-Les Diablerets (TVGD) l’an dernier, Maxime Cottet, 43 ans, a été officialisé il y a quelques jours à la tête de Télé Leysin-Les Mosses-La Lécherette (TLML). Il entrera en fonction le 1er mai pour remplacer Armon Cantieni.
Canons à neige, renouvellement de la télécabine, déplacement du train, refonte complète de la mobilité en station: les projets d’envergure impactant les activités de TLML ne manqueront pas. L’ingénieur de formation en a vu d’autres, lui qui a déjà bien roulé sa bosse et connu de gros dossiers semblables dans ses précédents mandats, avec leur lot de tensions.
Première expérience vaudoise
Originaire de Chamonix, Maxime Cottet a commencé sa carrière en 2007 comme responsable technique à la Compagnie du Mont-Blanc jusqu’en 2014. Il a ensuite poursuivi en Valais en tant que directeur d’exploitation à Thyon et Verbier sur le domaine des 4 Vallées. En 2019, il prend le poste de directeur général de la «poudrière» de Crans-Montana, sur fond de rachat de la station et de crise avec la sortie du périmètre Magic Pass en 2019. Avec la reprise de la station par Vail Resorts, Maxime Cottet est remercié en 2023.
Ces expériences et sa capacité à monter au front ont plaidé en faveur de sa candidature à Leysin. Il se réjouit «d’une expérience dans un autre canton en collaboration avec TVGD et Glacier 3000», mais aussi, d’un retour aux affaires dans un milieu qui le passionne, après une parenthèse dans le secteur industriel et de l’énergie.
Des fronts connus
S’il s’attend à un milieu «moins toxique» que par le passé, des fronts existeront, et il le sait. Il faudra composer avec les opposants déclarés aux plus de 170 canons à neige supplémentaires prévus sur Leysin-Les Mosses et avec les commerçants et habitants inquiets du chantier géant prévu au centre du village sur plusieurs années (train, funiculaires, hub, télécabine).
«Au sujet de l’enneigement mécanique, je suis confiant, note-t-il. Contrairement à la France, la Suisse a su anticiper la problématique du respect de l’environnement dans les domaines skiables, en cartographiant et intégrant les zones de faune-flore sensibles pour les préserver. Nous n’arrivons pas les mains vides et l’ère des passages en force est révolue. Il faut être dans le compromis avec habitants et associations écologiques. Rien n’est acquis, mais si le projet entre dans les cases des plans de zones, il n’y a pas de raison que cela ne se fasse pas.»
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